Comment aider les autres sans y laisser sa peau?

Les 5 clés pour soutenir sans s’épuiser et préserver son équilibre professionnel et personnel

Est-ce que ça vous parle ?

Vous aimiez votre travail. Au début, il vous animait, vous motivait.
Mais aujourd’hui…

• Vous ne ressentez plus cette énergie des premiers temps.
• Vous êtes fatiguée, à bout, et parfois, vous ne vous reconnaissez plus.
• Vous comptez les jours jusqu’à la retraite… mais il en reste encore bien trop.
• Vous avez l’impression de donner beaucoup plus que ce que vous recevez.

Et surtout…
Vous avez l’impression d’être devenue un numéro.
Pas une personne, pas un prénom… juste un rouage dans un système.
Et cela vous pèse de plus en plus.

Dans votre milieu, on dit souvent que la clientèle s’alourdit.
Les besoins sont plus grands, plus complexes… et les moyens, eux, ne suivent pas toujours.
Vous pensez parfois à vous réorienter, mais entre le manque de temps, les ressources financières limitées,
les enfants à élever et parfois les parents à soutenir, ce rêve semble impossible à concrétiser.

Et comme si ce n’était pas assez, l’entourage ne comprend pas toujours.
On vous répond parfois : « Tu as une bonne job, un bon salaire… de quoi tu te plains ? »
On minimise votre fatigue, on interprète vos confidences comme des plaintes inutiles.
Ce manque de compréhension et de soutien vous isole encore plus.

Parfois même, après avoir tout donné aux autres, vous rentrez à la maison et vous avez l’impression que tout se mélange… comme si les fils se touchaient.

Et si…

Vous n’aviez pas besoin de tout changer pour aller mieux ?
Parfois, il suffit :
– D’un réalignement pour remettre vos priorités dans le bon ordre.
– D’un accompagnement bienveillant pour vous libérer de vos peurs et de vos doutes, faire émerger ce qui vous anime et retrouver votre juste place pour aider à partir du bon endroit.
– De moments dans la nature pour respirer et vous reconnecter à vous-même.
– De savourer la musique, le contact des animaux, les rires avec des amis.
– De vous offrir le droit à des loisirs simples — un casse-tête, un livre, une marche — sans culpabilité.
– Ou même de vous faire un cadeau de soi à soi, juste pour le plaisir.

C’est ça, S’orienter vers soi.
Se rappeler que prendre soin de soi, c’est aussi prendre soin de ce que l’on apporte aux autres.

Mon histoire

En 2009, un diagnostic de cancer a marqué un tournant dans ma vie.
Jusque-là, je vivais dans l’énergie de l’ego et en mode survie. Depuis mon enfance, j’avais appris à avancer coûte que coûte, en mettant toujours les autres en priorité.
Aider, donner, porter : c’était ma façon d’exister. Au fil des années, j’étais devenue une super altruiste.

Lorsque la maladie m’a frappée, mon corps et mon esprit m’ont obligée à m’arrêter.
J’ai alors compris que pour continuer à aider, je devais d’abord apprendre à m’aider moi-même.
C’est à ce moment que j’ai commencé à développer l’autocompassion : me parler avec bienveillance, respecter mes limites et m’accorder la permission de recevoir autant que je donnais.

Aujourd’hui, j’accompagne les personnes qui œuvrent auprès des autres — dans les soins de santé, les services sociaux, l’éducation, la première ligne, le service à la clientèle et tous les métiers où l’on donne beaucoup.

Ces milieux sont riches en sens et en humanité… mais aussi exigeants, parfois au prix de notre santé physique et émotionnelle.
Ce guide est né pour vous aider à préserver votre énergie et à rester aligné avec ce qui vous anime.

Les 5 clés pour aider sans y laisser sa peau

1. Remplacez le sacrifice par le partage

Aider ne doit pas se faire au détriment de votre santé physique, mentale ou émotionnelle.

Astuce : Avant de dire oui, demandez-vous : « Est-ce que je donne par amour ou par peur de décevoir ? »

💡 Exemple vécu – Enfant, j’ai vite remarqué que plus j’aidais, plus l’ambiance était agréable et les portes s’ouvraient. J’ai donc appris à donner beaucoup — parfois jusqu’à m’oublier — pour maintenir l’harmonie. Cette habitude m’a suivie à l’âge adulte, au travail comme à la maison. Aujourd’hui, je sais qu’aider ne devrait pas être une condition pour être aimée ou acceptée.

🖊 Votre réflexion / anecdote :
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2. Mettez des limites claires (et assumez-les)

Dire non, c’est protéger le “oui” que vous donnerez plus tard.

Astuce : Planifiez vos temps pour vous avant de planifier pour les autres.

💡 Exemple vécu – Avant la pandémie, je disais « oui » à presque toutes les invitations, parfois à reculons. Mes weekends défilaient sans repos ni activités qui me faisaient vraiment du bien. Aujourd’hui, je prends le temps de réfléchir avant de répondre et je choisis ce qui me nourrit vraiment.

🖊 Votre réflexion / anecdote :
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3. Écoutez vos signaux d’alarme

Fatigue chronique, irritabilité, perte de motivation… ce sont des indicateurs que votre équilibre est menacé.

Astuce : Quand ces signaux apparaissent, marquez une pause, respirez et ajustez votre rythme.

💡 Exemple vécu – L’heure de la préparation du souper était souvent un moment de tensions, avec la charge mentale et la fatigue accumulée. Je me lançais directement dans les tâches, même à bout de souffle. Aujourd’hui, je prends une courte pause : une collation, un peu de musique… et j’accepte plus facilement qu’on m’aide quand je suis déjà nourrie de l’intérieur.

🖊 Votre réflexion / anecdote :
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4. Nourrissez-vous autant que vous nourrissez les autres

On ne peut pas remplir un verre avec une bouteille vide.

Astuce : Inscrivez à votre agenda trois activités simples qui vous rechargent, et traitez-les comme des rendez-vous prioritaires.

💡 Exemple vécu – J’ai toujours aimé peindre à l’aquarelle, lire, apprendre, décorer ma salle de réception, faire des casse-tête, regarder une série ou câliner mes animaux. Avant, je repoussais ces activités pour “plus tard”. Maintenant, je me réserve ces moments : digérer ma journée, écouter de la musique et chanter (même faux !), prendre un spa pour relaxer et contempler la nature. Et j’accepte de déléguer… même si ce n’est pas fait comme je le ferais.

🖊 Votre réflexion / anecdote :
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5. Cultivez l’auto-compassion

Parlez-vous comme vous parleriez à une personne chère qui traverse une période difficile.

Astuce : Chaque soir, notez trois gestes ou décisions que vous avez pris pour vous.

💡 Exemple vécu – En moi, il y a toujours cette petite fille d’environ 7 ans, curieuse et sensible. Pendant longtemps, je l’ai ignorée, pensant qu’il fallait juste rester forte. Aujourd’hui, je la rassure, je l’encourage et je lui laisse s’émerveiller. Parfois, en contemplant un paysage, je me sens heureuse de la voir rayonner.

🖊 Votre réflexion / anecdote :
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Conclusion – Et maintenant ?

Prendre soin de soi n’est pas un acte égoïste.
C’est une responsabilité envers soi-même et envers ceux que l’on souhaite aider.

En appliquant ces clés, vous pouvez continuer à soutenir les autres avec plus de joie, plus de présence et surtout, plus de santé.

Julie Bourassa – Conseillère d’orientation, gestionnaire et coach certifiée
Plus de 30 ans d’expérience, 30 000 heures d’intervention et plus de 3 000 personnes accompagnées.
Spécialisée en leadership bienveillant, développement de carrière et stratégies durables pour préserver l’équilibre personnel et professionnel.